Migrations burkinabè, économie agricole et développement local à Bouaflé Centre-ouest de la Côte d’Ivoire

Simplice Yao Koffi, Université Peleforo Gbon Coulibaly

Cette communication soutient que les migrations burkinabè vers la Côte d’Ivoire et en particulier en direction de Bouaflé, datent de la période coloniale. En outre, cette étude a établi une relation entre les migrations burkinabè, les activités agricoles et le développement local des terroirs d’accueil. Dans l’ensemble, les résultats ont révélé que par leurs activités agricoles, les migrants burkinabè participent faiblement au développement local de Bouaflé, leur zone d’accueil. Les raisons explicatives de ce constat sont la faiblesse des revenus agricoles mobilisés ainsi que la non intégration spatiale et psychologique des migrants burkinabè. La non intégration spatiale est symbolisée par la ségrégation de l’habitat rural qui consacre une séparation des autochtones et des migrants burkinabè. Cette ségrégation de l’habitat consacre une exclusion des migrants burkinabè des actions de développement local. La non intégration psychologique se manifeste par le refus des migrants d’accepter leur zone d’accueil comme étant leur espace vécu.