L’analyse de la préférence relative au sexe de l’enfant et de l’effet de la composition par sexe de la fratrie sur l’agrandissement des familles en République Démocratique du Congo

Felly Kinziunga, Université Catholique de Louvain

L’intégration des préférences du sexe des enfants dans l’analyse du comportement génésique connait un regain d’intérêt suscité par l’égalité sociale du genre et les avortements sélectifs associés à la préférence du sexe des enfants. La thématique n’est jusque-là pas abordée en RD Congo où l’on assiste pourtant à l’interchangeabilité sexuée des rôles des membres de la famille sans que ne change l’organisation socioculturelle déterminant le statut social sexué d’un chacun. Les considérations accordées à l’enfant selon son sexe varient selon les lignages. Nous étudions les déterminants des préférences du sexe des enfants et l’influence de la composition par sexe des enfants déjà nés sur le différentiel d’agrandissement des familles. Les modèles biographiques appliqués sur les données des EDS-RDC de 2007 et 2014 montrent que le sexe des enfants nés influence l’agrandissement des familles suivant les parités. L’effet de la préférence du sexe s’estompe avec l’accroissement de la famille.