Analyse de la fréquence des crises vaco-occlusives chez les drépanocytaires selon leurs caractéristiques socioéconomiques et démographiques à Kinshasa

Doris Tshibuabua Mubengayi, Université de Kinshasa
Francis Loka Kongo, Université de Kinshasa
Jacques B. O. Emina, Université de Kinshasa

En République Démocratique du Congo (RDC), entre 20% et 30% de la population est porteuse du trait drépanocytaire (AS). Environ 2% des nouveaux nés présentent la forme homozygote (SS) de la maladie. Cette étude analyse la fréquence des crises vaso-occlusives selon les caractéristiques démographiques et socioéconomiques des patients drépanocytaires hospitalisés au centre de médecine mixte et d’anémie SS à Kinshasa (RDC) en 2012. En moyenne, il y a eu 2,5 crises par personne au cours de la période d’observation. La fréquence des crises vaso-occlusives est plus élevée chez les personnes susceptibles de fournir beaucoup d’efforts physiques et/ou exposées au stress, notamment les personnes qui exercent une activité professionnelle. Une telle situation réduit la productivité individuelle et collective. La législation du travail devrait tenir compte de la vulnérabilité des drépanocytaires. Il y a aussi nécessité de sensibiliser les personnes drépanocytaires et leur environnement social au respect des mesures d’hygiène de vie.