Mutation des rapports entre migrants burkinabè et leur famille d’origine dans le contexte de la crise de l’ananas à Bonoua
Kouadio Raphaël Oura, Université Alassane Ouattara de Bouaké
L’implication des migrants burkinabè dans l'agriculture ivoirienne est un fait partagé de tous. Aussi, cette migration est-elle une source indéniable de développement pour le Burkina Faso par le biais de différentes formes d'aide aux familles d’origine. La sous-préfecture de Bonoua est un exemple de région agricole où le soutien de la communauté burkinabè a été important avec l’essor de l’ananas. Maintenant que cette filière est en crise, l’aide aux parents restés au Burkina Faso, s’effrite. L'objectif de l'étude est d'analyser la nouvelle relation entre planteurs et parents dans le contexte de cette crise. Deux résultats majeurs se dégagent de cette étude. Il ressort d'une part que la crise de l'ananas affecte davantage les ménages burkinabè et modifie également les rapports qu'ils entretiennent habituellement avec leurs parents natifs. On retient d'autre part que des stratégies sont adoptées par les planteurs pour ne pas trop s'écarter des normes relationnelles migrants/parents.
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Presented in Session 136: Consequences of International Migration and Impact on Development